La presse française s'accorde mercredi à souligner l'ampleur inattendue du remaniement du gouvernement, qualifiant en outre de «coup politique» la nomination de Frédéric Mitterrand à la Culture.
«Le remaniement s'avère de plus grande ampleur que prévu», remarque Bruno Dive dans Sud-Ouest. «C'est finalement un mouvement plus large qui a été annoncé», confirme Hervé Favre (La Voix du Nord).
«On est passé de l'ajustement mécanique annoncé (…) à un grand mouvement d'horlogerie», résume Didier Louis dans Le Courrier Picard.
«Remaniement important, plus vaste que prévu», concourt Jean Levallois (La Presse de la Manche). «Pour autant, point de rééquilibrage politique mais, la formule n'est pas usurpée, un jeu de chaises musicales», ajoute-t-il.
«Nicolas Sarkozy a privilégié la cohésion sur l'ouverture, la fiabilité sur l'amateurisme», analyse Jacques Camus pour La République du Centre.
«L'ouverture, c'est fini», estime lui aussi Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées), «même si la nomination de Frédéric Mitterrand fait effet d'optique, celui-ci n'ayant jamais caché ses opinions de droite».
«C'est un recadrage strict de l'équipe ministérielle qui a été opéré», juge Olivier Picard (Dernières Nouvelles d'Alsace), qui voit dans ce nouveau gouvernement «une espèce de commando pour affronter les mauvais vents». Pour Laurent Joffrin (Libération), il s'agit d'«une garde sarkozienne