François Miquet-Marty, directeur associé de l'institut Viavoice, revient sur les particularités du remaniement et la composition du gouvernement «Fillon V», annoncée mardi en début de soirée par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.
Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il finalement préféré un remaniement en profondeur à des réajustements techniques?
Alors que le point de départ était seulement le remplacement de Michel Barnier et de Rachida Dati (élus au Parlement européen, ndlr), il s’agit effectivement d’un remaniement assez colossal par rapport à ce qu’on pouvait prévoir, avec 9 changements de portefeuille et 8 départs.
Cette ampleur inattendue peut sembler énigmatique après le succès de l’UMP aux européennes et alors que Nicolas Sarkozy est sur une dynamique d’opinion - il progresse de 7 points dans notre baromètre. Mais ce remaniement peut aussi être compris comme la poursuite de l’affirmation du pouvoir et du succès de Sarkozy.
Les départs de ministres et certains changements de fonctions désignent, en creux, les responsabilités, voire les erreurs, des uns et des autres... Et doivent montrer que celles-ci ne relèvent pas de Sarkozy mais bien de ses ministres. C’est vrai de Rachida Dati (précédemment à la Justice), d’Yves Jégo (qui était en charge de l’outre-mer), de Christine Boutin (remerciée du ministère du Logement) et de Xa