Rendez-nous André Santini ! A peine confirmé dans ses fonctions de ministre du Budget, des comptes publics, de la Fonction publique, auxquels est venue s’ajouter la réforme de l’Etat, Eric Woerth a reçu hier les syndicats de fonctionnaires pour le rendez-vous salarial annuel. Une réunion prévue de longue date à laquelle le secrétaire d’Etat à la fonction publique, victime du remaniement, n’a pas pu assister.
Non que les syndicats aient eu une affection particulière pour le maire d’Issy-les-Moulineaux, qui devrait retrouver le siège de député occupé par son suppléant, l’ineffable porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre. Certes la truculence et la rondeur d’André Santini étaient appréciées des syndicalistes. Mais ils n’ont jamais été dupes : le véritable interlocuteur était son ministre de tutelle, Eric Woerth. Reste une question de principe : la suppression pure et simple du secrétariat d’Etat a été ressentie comme le signe d’un manque de considération du gouvernement pour ses fonctionnaires.
«Cette disparition montre que la Fonction publique n'est plus vue que sous l'angle des contraintes financières et comptables, les effectifs de fonctionnaires devenant une simple variable d'ajustement», commentait avant l'ouverture de la séance de négociation le secrétaire général de l'union générale des fonctionnaires CGT, Jean-Marc Canon. Réplique d'Eric Woerth à l'issue de la réunion : «Il y avait un secrétaire d'Etat à la Fonction publique, il y a surtout un ministre de la