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A Henin-Beaumont, le FN se sent pousser des ailes

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Municipale. Les divisions de la gauche et un bilan désastreux de l’ex-maire PS sont tout bénéfice pour les lepénistes.
Le 15 mars 2009. (Pascal Rossignol / Reuters)
publié le 27 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 juin 2009 à 6h51)

HÉNIN-BEAUMONT (Pas-de-Calais) envoyé spécial

Ils boivent du petit lait. Aux côtés de Marine Le Pen, deuxième sur la liste Front national en lice pour la municipale partielle d'Hénin-Beaumont, dimanche, les jeunes militants FN jubilent, bien installés dans leur permanence du centre-ville. «S'il y a une triangulaire, on n'a pas grand-chose à faire…», se réjouit la vice-présidente du parti d'extrême droite qui espère bien, le 5 juillet, devenir première adjointe de cette ancienne cité minière de 26 000 habitants.

Prison. Un sondage publié mercredi dans la Voix du Nord (1) donnait le FN largement en tête au premier tour dimanche avec 35 % des voix, devant la liste d'Union de la gauche et du centre (PS, Modem, MRC, PCF) menée par Pierre Ferrari (19 %), l'Alliance républicaine de Daniel Duquenne (18 %) et les Verts (10 %). Au second tour, en cas de triangulaire, le FN serait premier avec 37 % devant la liste d'union à gauche (32 %) et celle de Daniel Duquenne (31 %). En cas de duel, Pierre Ferrari arriverait devant le FN avec 52 %. Le Front national peut difficilement être plus à son aise dans cette élection : mise en examen de l'ex-maire (PS) Gérard Dalongeville, en prison depuis avril pour détournement de fonds publics et clientélisme présumé ; ville endettée jusqu'au cou et gérée de manière désastreuse, selon la Chambre régionale des comptes ; cacophonie à gauche avec la constitution in extremis d'une liste d'union conduite par un jeun