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De quoi est fait «l’avenir» ?

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Chaque ministre tente d’inscrire son domaine dans les «dépenses d’avenir» que le Sarkozy 2010 financera.
publié le 29 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 29 juin 2009 à 6h51)

Après le Pinay 1952, le Giscard 1973, et le Balladur 1993, voici le Sarkozy 2010. La concertation pour «fixer ensemble les priorités» que devrait financer cet emprunt annoncé par le président de la République lundi dernier devant le Congrès de Versailles, a démarré hier avec un «séminaire gouvernemental» organisé par François Fillon à l'hôtel Matignon.

Arguments. Tous les ministres étaient présents, sauf celui des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, retenu en Grèce par une réunion de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Le Premier ministre, puis le ministre du Budget, Eric Woerth, ont rappelé la règle du jeu : cet emprunt ne doit pas servir à régler les fins de mois de l'Etat. Il doit être consacré «aux dépenses d'avenir».

Problème : la définition reste encore un peu large. L’ensemble du budget de l’Education nationale par exemple, prépare l’avenir. Aussi Fillon s’est-il employé hier à calmer l’ardeur de certains de ses ministres, notamment les plus chevronnés, qui se sont empressés d’expliquer que toute leur action ou presque entrait dans ce cadre.

Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie et du Développement durable, n’a pas eu de mal à convaincre, surtout après la poussée écologiste aux européennes, que ce qui encourageait la «croissance verte» répondait aux critères. Sa collègue chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, avait aussi de bons arguments pour que «l’Université de