Obsédé du travail du dimanche, ce gouvernement Fillon seconde génération ne pouvait que choisir le 7e jour de la semaine pour se réunir. Au menu, le lancement d'un plan d'investissement financé par un grand emprunt d'Etat. Une rhétorique qui sent bon la mobilisation nationale : l'emprunt comme plébiscite.
Sur le fond, on ne peut qu’approuver que le gouvernement se rallie à des priorités comme la voiture verte, la formation, les nanotechnologies, et autres investissements à long terme. Personne ne pourra critiquer pareils engagements déjà proposés par l’opposition il y a des mois et déjà adoptés par de nombreux gouvernements étrangers. Obama avait fondé sa campagne sur cette forme de volontarisme économique. Le Président américain entend se servir de la crise pour restructurer l’économie vers un développement durable et plus équilibré. La nomenclature des secteurs que le gouvernement français entend soutenir ressemble fort à une forme de «plan à la française» qui avait accompagné les Trente Glorieuses et décriée depuis par l’orthodoxie libérale, dont Sarkozy première manière.
On ne se plaindra pas de la conversion d’un président agile stratège qui a très vite compris tout le profit qu’il pourrait tirer de la crise. Le recours à l’emprunt qu’il soit idéologique ou financier n’est pas en soi condamnable.
Mais la gauche si elle veut rester audible sur le terrain du volontarisme économique et social qui fut longtemps sa force va devoir trouver mieux que de dénoncer les ri