L'endroit, d'ordinaire accueille plutôt des comédies de boulevard. Mais hier soir, c'était au tour de Manuel Valls de se produire sur la scène du théâtre Michel, à Paris, d'où il lançait sa petite entreprise. Son objet social : «bousculer les choses», «montrer une voie nouvelle» ou encore «essayer de montrer quels sont les champs du possible», annonce tout de go le député-maire d'Evry (Essonne). Et surtout, à terme, construire «un club et un réseau» susceptibles de faire fructifier son capital politique. Parmi les 300 militants présents, les députés Victorin Lurel et Aurélie Filipetti, Olivier Ferrand, président du think tank Terra nova, ou encore Stéphane Fouks, patron d'Euro RSCG et un de ses vieux amis de Manuel Valls : «Il faut qu'il exprime sa liberté, qu'il se mette en mouvement dans une forme non conventionnelle, il rentre dans une nouvelle phase, il passe de la dénonciation à la réflexion. C'est le début d'un process.»
De fait, Manuel Valls, qui vient de décliner la proposition de Martine Aubry d'intégrer la direction du Parti socialiste, semble disposé à jouer sa propre partition. En l'espace de quelques jours, le député-maire d'Evry a successivement plaidé pour un changement de nom du PS - proposition jugée «extrêmement intéressante» par l'UMP Dominique Paillé -, participé «sans complexe» à une réunion du think tank de Jean-François Copé, patron des députés UMP, et dégainé le premier parmi ses camarades,