La Chambre régionale des comptes (CRC) des Hauts-de-Seine vient de pondre un rapport aux petits oignons sur la gestion de Patrick Balkany, maire de Levallois-Perret et fidèle de Nicolas Sarkozy. Il devait être débattu hier soir en conseil municipal, l'opposition étant remontée comme une pendule. Basiquement, la CRC épingle une nouvelle fois les proverbiaux frais de bouche - «frais de réceptions, fêtes et cérémonies», selon sa nomenclature. A Levallois, ils sont passés de 240 000 à un million d'euros entre 2000 et 2005 (2000 étant la dernière année de mandat de l'ex-maire Olivier de Chazeaux, défait en 2001 par le revenant Balkany après exil sous les cocotiers).
Boulangerie le dimanche… La chambre prend poliment «acte des engagements visant à mieux assurer le contrôle des frais de restaurant», mais ne boude pas son plaisir à pointer des «achats récurrents en boucherie, boulangerie, primeurs et poissonnerie […], souvent de faibles quantités, plusieurs fois dans la même journée, fréquemment le dimanche». Il n'y a pas de petit profit sur le dos du contribuable.
Au rayon bagnole, l'équipage Balkany se surpasse : 304 800 euros de notes d'essence en 2005. Les Hauts-de-Seine, un des plus petits départements de France, ne justifiant guère de tels transports, la CRC déniche cette explication : «Des passages de péages et des prises de carburant ont lieu fréquemment hors de la région parisienne et en fin de semaine.» Entre les différent