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Libération

Contre le FN, une gauche laborieuse à Hénin-Beaumont

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Municipale. En troisième position, le candidat PS a retiré sa liste au profit du divers gauche.
publié le 30 juin 2009 à 6h52

Ni triangulaire, ni rassemblement… Mais retrait pur et simple. Au lendemain du premier tour de la municipale partielle d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et des 39 % obtenus par la liste Front national emmenée par Steeve Briois et Marine Le Pen, le «rassemblement républicain» des forces de gauche pour faire barrage au parti d'extrême droite et l'empêcher de gagner sa première mairie de plus de 20 000 habitants depuis 1997, a été laborieux.

«Clarté». Fort de sa deuxième place presque inattendue et de ses 20 %, Daniel Duquenne, tête de liste divers gauche de l'Alliance républicaine, a annoncé la couleur hier : pas de fusion avec d'autres listes de gauche. «Je suis arrivé deuxième au premier tour, le désistement républicain doit s'envisager en ma faveur», a expliqué cet ancien directeur général des services de la mairie d'Hénin-Beaumont jusqu'en 2001. Pas d'alliance non plus avec la liste menée par le socialiste Pierre Ferrari (et soutenue par le PCF, le Modem et le MRC), arrivée troisième avec 17 % et en mesure de se maintenir. Et pas d'alliance avec celle des Verts (8 %) ni avec celle de l'ex-maire (PS) de 1988 à 2001, Pierre Darchicourt (5 %). «Je ne voulais pas me rapprocher de ceux qui se sont associés de près ou de loin avec Gérard Dalongeville [ex-maire socialiste emprisonné depuis avril pour détournement de fonds publics présumés, ndlr], a justifié Daniel Duquenne. Nos électeurs ne le comprendraient pas. Il faut de la clarté.