Il n'en rate pas une. Jean-François Copé ne laisse pas passer une occasion de s'inviter sur les chantiers ouverts par l'exécutif. Après les Etats généraux de la dépense publique et les Assises de l'outre-mer, le patron des députés UMP indiquait hier qu'il avait l'intention de créer, «dès cette semaine», un groupe de travail sur l'emprunt national. Dimanche, il annonçait un autre groupe de travail chargé, lui, de réfléchir au port de la burqa. Composé exclusivement de députés UMP, ce groupe ne se confond pas avec la mission d'information pluraliste créée la semaine dernière par Bernard Accoyer.
Réflexion. La même méthode avait été expérimentée l'an dernier sur la réforme des collectivités territoriales. Quelques jours après la création par Nicolas Sarkozy de la mission présidée par Edouard Balladur, Jean-François Copé annonçait que les parlementaires de la majorité mèneraient leur propre réflexion. Au début de l'année, le groupe UMP présentait ses conclusions avant même la publication du rapport Balladur. Piloté par Louis Giscard d'Estaing et Claude Goasguen, le groupe de travail sur l'emprunt livrera ses premières «préconisations et recommandations» dans une dizaine de jours.
Insatiable. L'important, donc, pour Jean-François Copé, c'est de dégainer plus tôt que les autres. Mais l'insatiable député de Seine-et-Marne se défend de toute surenchère. «Nous sommes entrés dans la Ve République bis», aime-t-il à répéte