Pendant des années, Nicolas Sarkozy a été aux abonnés absents sur le Grand Paris. Il avait bien évoqué la création d’une communauté urbaine autour de Paris, mais après plus rien. Pas un mot et mystère sur ses intentions. Au grand énervement des élus, régionaux en particulier.
Le 29 avril, premier discours présidentiel et premières indications : le Président aime le Grand Paris, adore les travaux des dix équipes d’architectes consultées et fera le métro géant préconisé par le secrétaire d’Etat à la Région capitale, Christian Blanc. Un jouet à 35 milliards d’euros. Le député (UMP) Gilles Carrez est chargé d’aller dégotter les financements.
Hier, deuxième discours, à la Défense, «la City de la France», dixit le Président. Autour de lui, les ministres Borloo (Equipement), Pécresse (Enseignement supérieur), Blanc, les deux présidents de la SNCF (Guillaume Pepy) et de la RATP (Pierre Mongin). Plus quelques notables locaux. Patrick Devedjian, ministre de la Relance, joue les animateurs dans un mode Drucker assez réussi.
Accélération. Et voilà que tombent de nouvelles précisions. Il y aura à l'automne, promet le chef de l'Etat, «un projet de loi pour piloter le projet du Grand Paris, parce que l'ampleur des enjeux doit faire prévoir d'autres procédures». Le but est d'aller plus vite. Nicolas Sarkozy ne veut plus se trouver dans ces situations «où on inaugure des lignes de trains décidées il y a vingt-cinq ans». Et de s'enflammer sur l'exemple