C'est moi, vous me reconnaissez ? Nicolas Sarkozy, l'homme tranquille de l'Elysée… Me voici cette semaine à la une du Nouvel Observateur, un hebdomadaire classé à gauche, dans lequel je fais ma mue. Une de plus.
Car c'est en effet le buzz de ce début de l'été : «Nicolas Sarkozy a changé» ! Plus le même homme, à en croire ses visiteurs. Calme, pénétré par sa mission, tout en retenue et pas agressif pour deux sous. Nul n'est obligé d'y croire, mais le meilleur communiquant de l'Elysée - Nicolas Sarkozy - se charge en personne cette semaine dans le Nouvel Obs de crédibiliser le changement. «Avec l'âge, je suis devenu plus tolérant, plus ouvert, plus serein aussi», dit-il aux deux patrons de l'hebdomadaire. Lui qui adore, c'est bien connu, être critiqué en redemande : «Il peut m'arriver de penser que la critique est injuste ou excessive. Mais, au fond, je sens bien qu'il y a toujours un élément de justesse. C'est cela dont je veux tenir compte maintenant.» Président hyper zen donc, il assure être prêt à tout endurer au nom de la liberté de la presse. Même des questions comme celle du patron de Libération Laurent Joffrin (sur la «monarchie élective») avec qui il avait eu une altercation : «Je ne l'aurais plus aujourd'hui. Pas seulement en raison de la considération que j'ai pour l'intéressé. Mais en raison de l'idée que je me fais de ma fonction.»
Mea culpa. Des regrets, des erreurs depuis qu'il est à l