Où s'arrêtera la saine émulation qui, depuis la défaite européenne, saisit les socialistes ? Après François Hollande, qui lançait son club samedi à Lorient, après Manuel Valls, lundi à Paris, et en attendant Pierre Moscovici, qui réunit quelques amis samedi en Gironde, c'était au tour de Vincent Peillon, hier, de planifier la suite des opérations. En l'occurrence, l'université d'été du courant l'Espoir à gauche, les 21 et 22 août à Marseille. Avec un postulat censé différencier l'initiative de ses concurrentes : «Ce n'est pas un club, c'est le premier courant du PS», explique le député européen. «Nous représentons un tiers du parti. C'est pas trois copains…»
Les organisateurs ont soigné le casting. Outre les membres du courant qui avait soutenu Ségolène Royal au congrès, le raout accueillera Arnaud Montebourg ou André Vallini, proche de Hollande, l'écologiste Daniel Cohn-Bendit, le communiste Robert Hue, le radical Jean-Michel Baylet et peut-être Jean-Pierre Chevènement. Et, last but not least, Marielle de Sarnez, fidèle de François Bayrou. «Nous en avons assez de l'hypocrisie qui consiste à fustiger le Modem à la tribune et à dire aux présidents de région : "Faites ce que vous voulez"», s'offusque Peillon, qui exige de la direction du PS «des réponses concrètes sur les primaires».
Autre pierre déposée dans le jardin de Martine Aubry par Peillon, qui a refusé de rejoindre la direction dans la tentative de remanieme