Menu
Libération

Au «Nouvel Obs», l’invité Sarkozy irrite

Article réservé aux abonnés
Com . Des journalistes de l’hebdo dénoncent l’opération.
publié le 3 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 3 juillet 2009 à 6h51)

Il n'est manifestement pas le seul, Claude Bartolone, à avoir eu «mal à [son] Nouvel Observateur». A l'instar du député (PS) de Seine-Saint-Denis qui a dénoncé un «plan de com» de Nicolas Sarkozy, sur RTL, les journalistes de l'hebdomadaire n'ont guère goûté l'entretien du président de la République publié hier. Si, vu l'écho médiatique qu'il a suscité, «la direction considère que c'est un succès. Pour les journalistes, c'est moins sûr», déplore l'un d'eux.

Pertinence. Ce sont sur l'ampleur accordée à l'interview et surtout sur les conditions dans lesquelles elle a été fixée que la société des rédacteurs du Nouvel Observateur demande des comptes. Craignant une «dérive sarkophile», celle-ci «s'interroge» sur la pertinence de la couverture et des huit pages réservées à cet entretien, réalisé seulement par le directeur de la rédaction de l'hebdo, Michel Labro, et Denis Olivennes.

Samedi dernier, celui-ci, directeur de la publication, et Franck Louvrier, conseiller en communication de l'Elysée, sont convenus d'une rencontre avec le Président le lendemain. Les chefs de service en ont été informés par un mail envoyé dimanche. D'où une «surprise totale» lundi matin et, pour certains, l'impression d'une opération montée en douce : «Pourquoi les chefs des services politique et économie n'ont-ils pas été sollicités et associés ?» A suivi un débat «assez chaud», selon un autre journaliste, m