Un mois après sa contre-performance des européennes, le Modem tient, samedi à Paris, son conseil national. Au programme: les leçons à tirer du scrutin, les bases d'une rénovation interne ou la perspectives des régionales. Vice-président du Modem, le député européen Jean-Luc Bennahmias ne veut pas «rajouter des structures aux structures» et à «construire le mouvement en externe».
Quelles conclusions faites-vous du résultat du 7 juin?
J'assume totalement la campagne menée par les têtes de liste et François Bayrou. Et le choix de son livre (Abus de pouvoir, un pamphlet contre le président de la République, paru le 30 avril, ndlr) ne me dérange en rien. Il aurait juste fallu que l'élection se tienne le 31 mai !
L’altercation entre Bayrou et Cohn-Bendit, lors du débat avant le scrutin, ne suffit pas à expliquer le score du Modem...
Non, mais la participation de François à ce débat, avec ce schéma de petites tables, était une erreur importante. Le fait de les mettre face-à-face était l’antithèse de ce que nous avions mis en place: ne pas faire d’Europe Ecologie un adversaire. Les retombées du débat nous ont fait perdre trois points.
Et je regrette de ne pas avoir compris à l'avance l'impact du film Home. A un moment, s'est installée dans l'opinion l'idée qu'être utile dans cette élection passait par un geste pour la planète. Or le Modem n'est pas perçu comme le mouvement écologique français même si Corinne Lepage,