Tout d’abord merci de m’avoir enfin permis, à 73 ans et après cinquante-trois ans d’activité politique, de vivre cette soirée du 7 juin (1). Cette victoire c’était vraiment la nôtre, celle des écologistes, mais surtout la tienne.
En te faisant parvenir le dernier sondage du samedi 6 juin qui nous mettait à plus de 15 %, ton informateur a écrit : «Dany, tu n'en as pas fini avec la France.» Il y a dix ans, tu conduisais la liste des Verts et le soir même des résultats, certains disaient : «Et maintenant on lui paye son billet aller simple pour Francfort et qu'il nous foute la paix.» Ton idée de transformer leur parti en une «Troisième Gauche verte» (TGV pour les intimes) fut accueillie par des sifflets aux journées d'été de Lorient. Tu es donc reparti en Allemagne. Et les Verts sont tombés de 10 à 1,5 %. Il n'était donc pas question de faire un remake de ce mauvais film, il fallait en écrire un nouveau scénario. Tu serais candidat pour conduire une liste d'écologistes ouverte aux Verts, mais pas une liste verte, même ouverte à la société civile. Pour moi, cette liste devait aller de José Bové à Nathalie Kosciusko-Morizet en passant par les Verts, Corinne Lepage, Bruno Rebelle, Antoine Waechter et bien d'autres.
La bataille fut rude, chez les Verts certains ont fait courir le bruit mensonger que tu te présentais en France parce que tu n’avais pas le droit de le faire en Allemagne. Si la mayonnaise a pris avec les Verts, c’est grâce à la clairvoyance et la ténacité de Céc