D'une pierre, deux coups. Dix jours après le remaniement ministériel, Yves Jégo, mis à pied du gouvernement s'exprimait, ce vendredi matin, sur Europe 1 et dans les colonnes du Parisien. S'il a voulu se montrer beau joueur - après avoir affiché son amertume -, l'ex-secrétaire d'Etat à l'Outre-mer a confié avoir été prévenu à la dernière minute de son limogeage et avoir entretenu, ces derniers mois, des relations plutôt fraîches avec François Fillon.
Informé «dix minutes avant» l'annonce officielle du nouveau gouvernement, «débarqué un peu brutalement», Jégo assure n'avoir reçu aucun «signe précurseur». Des méthodes guère psychologues que Jégo fait mine de prendre en philosophe: «Un ministre n'a pas à se plaindre quand on sait qu'il y a, chaque jour, 2000 chômeurs de plus (...) dans notre pays. Il faut rester décent», relativise-t-il dans Le Parisien. Puis sur Europe 1: «C'est vrai, je l'ai appris un peu brutalement, mais enfin, quand un ministre est débarqué, je crois qu'il n'a pas vraiment le droit de se plaindre.»
Aucun «signe»? La ru