Moins de 1 % de grévistes hier dans la fonction publique : le mot d’ordre lancé par Force ouvrière, troisième fédération de fonctionnaires avec 17,1 %, derrière la CGT (23,4 %) et la CFDT (17,4 %), n’a pas vraiment été suivi. FO entendait protester contre le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires, qui est en débat depuis hier à l’Assemblée nationale et devrait être adopté avant la fin de la session extraordinaire. Trois autres syndicats de la fonction publique, la CGT, la FSU et Solidaires, appelaient juste à des rassemblements, notamment à Paris devant l’Assemblée nationale.
Mutations. Ce projet de loi veut lever un certain nombre d'obstacles administratifs qui s'opposent actuellement aux mutations entre différentes administrations. Eric Woerth défendait lui-même le texte puisque, avec le départ d'André Santini, le ministre du Budget et de la Fonction publique n'a plus de secrétaire d'Etat chargé du dossier. Devant les députés, il a cité l'exemple de fonctionnaires territoriaux mis à disposition d'une administration de l'Etat et qui ne peuvent y être titularisés. A l'inverse, d'autres fonctionnaires, de l'Etat cette fois, renoncent à poursuivre leur carrière dans la fonction publique territoriale, car ils verraient baisser leur rémunération. «Vouloir ne rien changer aux règles, c'est décourager les agents et tuer lentement mais sûrement le service public», a plaidé Eric Woerth.
Ces anomalies ne sont pas contestées par les syndicats. Mais ce