Attention, dossier inflammable. Encore remaniée après trois loupés, la proposition de loi Mallié (UMP) sur le travail dominical est débattue, à partir de mardi à l'Assemblée nationale. Au gouvernement de convaincre que cette quatrième mouture, présentée comme une version a minima, ne vise pas à généraliser le travail du dimanche, comme va tenter de le démontrer l'opposition.
L'exécutif et quelques personnalités de droite ont donc multiplié, ces derniers jours les messages rassurants. Vantant un texte «raisonnable» et «considérablement modifié» par rapport à celui initial qu'il jugeait «mal ficelé», Jean-Pierre Raffarin a assuré, sur LCI: «Il ne s'agit plus du travail le dimanche en tant que tel. Il s'agit de l'aménagement des dérogations qui sont déjà dans la loi.»
Interrogé sur Europe 1, Xavier Darcos, le nouveau ministre du Travail a, lui aussi, souligné que la proposition de loi avait «beaucoup évolué» et répondait «au bon sens» ainsi qu'à «l'attente d'une partie des Français».
Quant au conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino, il a même tenté de retourner les accusations de la gauche, voyant dans le texte «un progrès social pour que ceux qui veulent travailler puissent le faire». C