François Bayrou panse en silence les plaies de son échec aux européennes. Pas de conférence de presse à l'issue de la première réunion du conseil national du Modem, samedi, pour tenter d'analyser les raisons de ce revers électoral. Après avoir reconnu s'être pris un «gadin» électoral (8,4 % des suffrages et six élus) sans que ce soit «la mort du petit cheval», le leader centriste a entendu les critiques de ses troupes.
«Soft». A commencer par celle de Corinne Lepage, présidente de Cap 21, petite formation associée au Modem et celles des responsables du courant «les Promoteurs du Modem», menés par Christophe Ginisty. Les deux lui ont reproché une «gouvernance trop personnelle de son parti» lors de ce scrutin et réclamé une plus grande ouverture à de nouvelles têtes dans la direction du parti centriste. Un message entendu par François Bayrou sans heurts et sans éclats de voix. «Le conseil national s'est passé de manière soft», reconnaît le Marseillais Christophe Madrolle, proche de l'ex-Verts Jean-Luc Bennahmias et membre du bureau exécutif du Modem. «Le leadership de François Bayrou n'a jamais été remis en cause», assure un autre cadre du Modem. «Avec son mini-courant, Christophe Ginisty a tiré le signal d'alarme et cela a été entendu», ajoute Christophe Madrolle.
Dans la foulée, le bureau exécutif - le gouvernement du Modem - devrait s’ouvrir mardi à des personnalités nouvelles et désigner d’autres porte-pa