Chômage, corruption, division à gauche… Tous les ingrédients y étaient, c’est encore raté. Avec un peu plus de deux points d’avance sur la liste Front national menée par Steeve Briois et Marine Le Pen (lire ci-dessous), la liste du divers gauche Daniel Duquenne a remporté de justesse, hier, la municipale partielle d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Cette ancienne cité minière ne sera donc pas la cinquième municipalité française de plus de 20 000 habitants (après Toulon, Orange et Marignane en 1995 puis Vitrolles en 1997, lire page suivante) à avoir un maire sous étiquette FN.
Ces derniers jours, pourtant, peu de personnes croyaient au «sursaut républicain». Et pourtant, le report des voix de gauche a bien fonctionné en dépit du refus par Daniel Duquenne d'une alliance avec les listes d'union à gauche et des Verts qui représentait plus de 20 % de l'électorat. La participation, en hausse de deux points par rapport à dimanche dernier a donc tourné à l'avantage du candidat divers gauche. Même si le FN gagne près de 20 points par rapport à son score de mars 2008, ce résultat confirme ainsi qu'il a du mal à l'emporter en duel et à effacer une image d'un «mauvais gestionnaire» de municipalités.
«Mafia UMPS». Avec une ville en situation de quasi-faillite financière, les Héninois ont, semble-t-il, eu peur d'isoler leur ville avec une étiquette FN sur le fronton de l'hôtel de ville. Dès l'après-midi, Marine Le Pen s'était empressée de dénoncer les «