Les histoires municipales finissent mal, en général, pour le Front national. Vainqueur en 1995 dans trois villes du sud-est de la France (Toulon, Marignane et Orange), le parti de Jean-Marie Le Pen engrangeait deux ans plus tard la commune de Vitrolles. Dues à un gros travail d’implantation du parti d’extrême droite et à des adversaires souvent disqualifiés, ces victoires ont été éphémères, même si elles ont marqué les esprits au mitan des années 90. Retour sur les heurts et malheurs frontistes.
Vitrolles
La vitrine du couple Mégret
Le Front national en a fait son symbole : Vitrolles (Bouches-du-Rhône) conquise en 1997 par le couple Mégret (Catherine est secondée par Bruno, alors numéro 2 du FN) doit devenir le laboratoire du parti d'extrême droite. C'est l'épouse qui revêt l'écharpe tricolore, son mari ayant été déclaré inéligible en 1995. A l'issue d'une campagne tendue, elle l'emporte avec 52 % face au candidat socialiste. Une victoire qui ne doit rien, donc, à une triangulaire. Cité par Valeurs actuelles, un ancien adjoint de Catherine Mégret raconte : «La victoire de Vitrolles reposait sur trois clés principales. Un, un FN au sommet. Deux, une municipalité en quasi-faillite minée par les scandales. Trois, un gros travail d'implantation frontiste.» Emblématique, en haut du programme trône la «préférence nationale». Avec versement, par exemple, d'une «prime» à la naissance d'un enfant français. Cette idéologie perverse a é