Autant lever d'entrée de jeu ce «suspense insoutenable», comme a ironisé Laurent Fabius à la tribune de l'hémicycle. La motion de censure, défendue ce mercredi par l'ex-Premier ministre, n'a évidemment pas réussi, ce mardi, à renverser le gouvernement, recueillant 225 voix, alors qu'il lui en fallait 289 pour être adoptée.
Le groupe socialiste qui avait quelque peu hésité à déposer, lundi, cette motion de censure, poursuivait un autre objectif: mettre sur la table les «sujets de fond» en matière de politique économique et sociale et critiquer les «dérives institutionnelles» du chef de l'Etat. Et ce dans la foulée du discours de Sarkozy, le 22 juin, au congrès de Versailles, auquel les socialistes avaient assisté, tout en boycottant le débat - sans vote - qui suivait, et faute d'avoir obtenu que le Premier ministre engage sa responsabilité.
Sans réel enjeu, la motion de censure, la troisième sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, a pourtant donné lieu à un match viril entre l'ex-Premier ministre et l'actuel, qui a renvoyé le PS à sa raclée électorale du 7 juin:«Cette motion arrive un mois après votre défaite aux élections européennes. Plutôt que de vous livrer à l'autocritique, vous choisissez le confort de la critique du gouvern