Menu
Libération

Sarkozy à sa majorité : «travailler le dimanche n’est pas un drame»

Article réservé aux abonnés
L’Assemblée a commencé hier l’examen du texte sur le travail dominical. Le Président a recadré les députés UMP au déjeuner.
publié le 8 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 juillet 2009 à 6h51)

Après avoir nommé un Mitterrand ministre de la Culture, débauché Rocard pour une mission sur le grand emprunt, donné une interview à un hebdomadaire de gauche, et cosigné avec le président brésilien Lula une tribune dans Libération, Nicolas Sarkozy craignait-il des flottements dans les rangs de la droite ? Rien de tel qu'un repas de famille pour calmer les esprits.

Hier, les députés UMP étaient donc invités pour un «buffet déjeunatoire» à l’Elysée. Ils ont même eu le droit de poser des questions.

Par exemple sur le travail du dimanche, qui venait en débat le matin même à l’Assemblée nationale. Ne seraient-ils pas, comme les en accuse le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault, en train de jouer avec le feu, avec la proposition de loi défendue par Richard Mallié (UMP, Bouches-du-Rhône), qui veut assouplir les règles autorisant le travail dominical dans les zones touristiques et certains centres commerciaux des grosses agglomérations ?

Pour rassurer les plus inquiets, Pierre Méhaignerie avait réuni, dès 9 heures du matin, la commission des Affaires sociales qu'il préside, et fait adopter un amendement de dernière minute précisant ce qu'était une «zone touristique». Jean-Marc Ayrault avait en effet semé le doute en rappelant que si l'on suivait le code du tourisme et non plus le code du travail, cela concernerait 6 000 communes et non pas 500. La commission a donc proposé que l'on parle de zones «d'affluence» touristique. Il ne suffira pas qu'un