La Commission socialiste sur les primaires, présidée par Arnaud Montebourg propose de désigner notre candidat à l'élection présidentielle au moyen d'une «primaire de toute la gauche», sur le modèle italien . Tous les électeurs se réclamant de la gauche seraient invités à choisir entre des candidats émanant des divers partis ou associations progressistes. Le vainqueur, désigné par plusieurs millions de citoyens, bénéficierait d'une légitimité et d'une dynamique politiques formidables.
Cette procédure permettrait de surmonter la crise de leadership qui frappe la plupart des partis de gauche et de sélectionner le candidat le plus apte à l’emporter dans notre démocratie d’opinion. La proposition est séduisante, mais elle suscite toutefois cinq objections.
1. Tout d’abord, c’est une proposition irréaliste. Les principales familles politiques de la gauche veulent figurer dans cette reine de toutes les élections, qu’est, en France, l’élection présidentielle. Elles sont d’autant moins enclines aujourd’hui à passer leur tour, que la grave crise que traverse le Parti socialiste leur laisse espérer agrandir leur place au soleil. La primaire de toute la gauche existe, c’est le premier tour de l’élection présidentielle.
Une certaine pluralité des candidatures à gauche est souhaitable, à condition qu’il y ait un accord de désistement au second tour, fondé sur un contrat de gouvernement. En édifiant «la Maison commune de la gauche», c’est à cela que nous travaillons. Il faut ratisser