Au PS, un débat sur les alliances en chasse un autre. L’épineuse question du Modem taraudait le parti depuis la présidentielle : avec la relégation en seconde zone du parti de François Bayrou aux européennes (8,4 %), c’est désormais vers les écologistes de Daniel Cohn-Bendit, révélation du scrutin (16,20 %), que les socialistes, l’un après l’autre, se tournent. Avec, dans le viseur, les régionales de 2010, dont le résultat, c’est un euphémisme, ne sera pas à la hauteur de 2004, quand le parti, avec 20 régions sur 22, avait réalisé un quasi grand chelem. Et le souci de s’éviter, après celle du 7 juin, une débâcle de plus.
Cette nouvelle donne sera-t-elle prise en compte dans le projet socialiste ? Le petit «pôle écologiste» du PS plaide pour, qui déplore une logique de «répartition des tâches», à savoir «aux socialistes le social, aux Verts l'écologie». Dans un récent manifeste intitulé «Message reçu Dany, parlons-en», les «écolos» du PS regrettent que «la direction du parti semble ne pas prendre pleinement en compte la double priorité sociale et écologique». «Reconnaître cette double exigence serait un élément de renouveau majeur», note Géraud Guibert, porte-parole du courant.
Pour la plupart des responsables socialistes, avant tout soucieux de limiter la casse en terme de pertes d'exécutifs régionaux, il est pourtant moins question de révolution culturelle que de calcul électoral. D'où, ces derniers jours, des appels du pi