Rien de tel que les vacances pour faire voter des réformes sociales. Peu de risque de voir descendre les salariés dans la rue. Et les députés ont hâte d’en finir. A peine auront-ils voté, mercredi, la loi sur le travail du dimanche qu’ils s’attaqueront au projet de loi sur la formation professionnelle.
Accord. Au moins le sujet est-il (presque) consensuel. Le projet de loi reprend les mesures de l'accord patronat-syndicats conclu le 7 janvier et signé par tous les syndicats. Les partenaires sociaux s'inquiètent bien un peu de voir les pouvoirs publics puiser dans le pactole de la formation professionnelle (27 milliards d'euros par an) pour financer des politiques publiques, mais comme c'est pour la bonne cause - la formation des chômeurs -, ils ne s'y sont pas opposés. Ils ont même proposé que 13 % des sommes aujourd'hui collectées dans les entreprises soient reversés à un «Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels» (FPSPP) pour former 500 000 salariés peu qualifiés et 200 000 demandeurs d'emploi de plus qu'aujourd'hui.
Ce projet de loi sur la formation professionnelle anticipe aussi le rendez-vous de 2010 sur les retraites en promouvant l'emploi des seniors. Le tutorat que défend Laurent Wauquiez (lire ci-contre) était soutenu par l'ensemble des syndicats, qui rejoignaient sur ce sujet les préoccupations du gouvernement. Mais, rappelait la semaine dernière Stéphane Lardy, négociateur pour Force ouvrière de l'accord du 7 janvier, «si l'ob