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Analyse

14 Juillet : ça marche pour Sarkozy

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Finies les rancœurs, passées, le chef de l’Etat s’est rabiboché avec les militaires.
Ce mardi sur les Champs-Elysées à Paris. (REUTERS)
publié le 14 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 juillet 2009 à 6h51)

Un beau rétablissement ! En un an, Nicolas Sarkozy est parvenu à renouer les liens de confiance entre les armées et leur chef. C’est-à-dire lui-même. Il y avait urgence : le 14 juillet 2008, la situation était tellement dégradée qu’on craignait des manifestations d’hostilité à l’occasion du défilé sur les Champs-Elysées ! Douze mois plus tard, tout semble apaisé. La guerre en Afghanistan et le retour dans l’Otan sont passés par là. Sans compter que le Président a finalement «fait ses classes» et trouvé un ton plus juste pour s’adresser à ces grands sentimentaux que sont les militaires.

Souvenons-nous. C'était il y a un an. La France était sous le choc du drame de Carcassonne (Aude). Le 29 juin, au cours d'une journée portes ouvertes dans un régiment, un parachutiste se trompe de chargeur et tire à balles réelles sur les spectateurs. Dix-sept d'entre eux sont blessés, dont un enfant très grièvement. Nicolas Sarkozy arrive le lendemain matin et pique une colère contre les militaires «qui ne sont pas des professionnels» ! Le chef d'état-major de l'armée de terre démissionne. Dans les casernes, le choc est rude.

Désinvolture. Il n'est pas le premier. Le 17 juin 2008, Nicolas Sarkozy avait réuni les grands chefs militaires pour leur présenter le livre blanc de la défense et de la sécurité nationale, redéfinissant la stratégie française. Une année de travail par un groupe d'experts, au sein duquel les généraux se sont sentis marginalisés. Le lendemain de la