Nicolas Sarkozy déteste se voir imposer le calendrier et plus encore le tempo de ses interventions. Une semaine avant la célébration de sa première fête nationale en tant que chef de l'Etat nouvellement élu en 2007, il prévenait déjà que «la prise de parole obligée, convenue, à date fixe, ce n'est pas ma conception du dialogue avec les Français». Pas question pour lui de sacrifier à la rituelle interview du 14 Juillet. Cette année, le locataire de l'Elysée a donc décidé de s'exprimer la veille, sur France 5, dans une émission intitulée A visage découvert, Nicolas Sarkozy, qui a été diffusée hier soir. Un documentaire, sorte de portait politico-intime du chef de l'Etat qui lui offre l'opportunité de mettre en œuvre sa stratégie comme sur un plateau. A côté, les livres d'image d'Epinal illustrant la vie des grands hommes pourraient faire figure de dangereux brûlots subversifs. Rien de nouveau dans ce long reportage. Pas même l'usage du téléphone portable par le président de la République. A la première minute de l'interview, accordée le 13 juin aux deux journalistes Christian Malard et Bernard Vaillot, le locataire de l'Elysée farfouille dans la poche intérieure de sa veste pour couper la sonnerie d'un téléphone.
«Un peu vite». Dans ce documentaire, le téléspectateur apprend que c'est en 1974, lors d'un meeting de Jacques Chaban-Delmas, que Nicolas Sarkozy réalise «que ce que [Jacques Chaban-Delmas] disait à la tribune, je voulais en fair