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Libération

Aubry-Valls, tir de missives

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publié le 16 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 16 juillet 2009 à 6h51)

Le PS, aimez-le ou quittez-le! C'est, en substance, le message qu'adresse Martine Aubry à ses camarades. Au premier rang desquels Manuel Valls, destinataire mardi soir d'une très abrupte missive de la première secrétaire. Le député-maire d'Evry, qui ne s'est guère économisé, ces derniers temps, sur le front de la critique interne et des propositions iconoclastes, se voit ainsi sèchement rappeler à l'ordre solférinien: «Mon cher Manuel, s'il s'agit pour toi de tirer la sonnette d'alarme par rapport à un parti auquel tu tiens, alors tu dois cesser ces propos publics et apporter en notre sein tes idées et ton engagement», lui intime Martine Aubry. Avant de lui désigner la porte: «Si les propos que tu exprimes reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti socialiste.» Et de poser un ultimatum: «Je te demande de me faire part de ton choix dans les jours qui viennent, et d'en assumer toutes les conséquences pour l'avenir.»

«Fidèle à mon poste». Sans surprise, le principal intéressé a retourné hier à l'envoyeuse une fin de non-recevoir épistolaire. «Je t'informe que j'entends bien rester fidèle à mon poste, à ma famille politique et à mes valeurs», évacue Manuel Valls, qui persiste et signe: «Je ne me ferai pas le silencieux complice de l'aveuglement.» Pointant les «forces [qui] se sont mobilisées pour étouffer l'indispensable démarche de rénovation» lors