Dans la douleur et sans enthousiasme. Avec 282 voix pour, 238 contre et 20 abstentions, la proposition de loi sur le travail du dimanche a été adoptée hier par l’Assemblée nationale. Certes, un vote favorable sur ce texte, défendu par le député Richard Mallié (UMP, Bouches-du-Rhône), ne faisait plus de doute depuis le ralliement de plusieurs députés UMP et Nouveau Centre, opposés en décembre à une première version du texte. Restait cependant à savoir combien d’irréductibles de la majorité allaient au final voter contre : 10 députés UMP (pour la plupart des élus d’Alsace-Moselle) et un Nouveau Centre. 23 élus de la majorité n’étaient pas présents.
Comme prévu, les députés de l'opposition ont tous voté contre ce texte qui autorise l'ouverture des magasins le dimanche dans les communes «d'intérêt touristique» ou thermales, et dans les grandes zones commerciales des agglomérations comme Paris, Lille et Marseille. Satisfaits et rassurés, les députés de la majorité, à l'image de Pierre Méhaignerie (UMP, Ille-et-Vilaine), y voient un texte «équilibré» qui «sécurise les exceptions du travail du dimanche». Pour le groupe socialiste, «ce texte remet en cause les principes du droit au repos dominical», répète son président, Jean-Marc Ayrault. Selon lui, «le principe d'égalité n'est pas respecté». Il estime avoir «repéré cinq à sept situations différentes entre les salariés» et brandit toujours la menace d'un recours devant le Conseil