«Faudra-t-il bientôt faire une lettre type?», plaisantait, hier, un dirigeant socialiste en évoquant le nombre potentiellement élevé de camarades jugés trop bavards à qui la direction pourrait, si le cas Valls faisait jurisprudence, indiquer par courrier le chemin de la sortie… Personnalités de la direction précédente, comme François Rebsamen et François Hollande, anciennes gloires du parti, comme Jack Lang, dirigeants actuels, comme Arnaud Montebourg, barons locaux comme Gérard Collomb… Autant de socialistes qui, pour des raisons diverses, ont fait preuve, c'est un euphémisme, d'une liberté de parole certaine, ces derniers mois, à l'égard de leur formation politique. Tour d'horizon des trublions socialistes.
François Hollande. Député de Corrèze, ex-premier secrétaire.
«[Avec le Modem], si les divergences l’emportent sur les convergences, chacun comprendra le refus de l’alliance. Si c’est l’inverse, alors il faudra en tirer les conclusions.»
Aux yeux de Martine Aubry, c'est le pire ennemi. Depuis son installation dans son bureau, au premier étage de la rue de Solférino, la première secrétaire n'a eu de cesse de s'en prendre au bilan de son prédécesseur, de l'absence de travail pendant ses onze ans de règne aux toilettes cassées. Des critiques maintes fois répétées dans les instances dirigeantes du parti. L'intéressé, qui n'a que modérément apprécié, le lui a bien rendu pendant les européennes. D'abord en ne facilitant pas franchement l'atterrissage de