De la question de l'autorité et du sens de l'intérêt général : ce pourrait être le sujet du devoir de vacances, option philosophie, que les socialistes vont emporter sur les plages cet été. Après le courrier du cœur échangé entre Martine Aubry et Manuel Valls (Libération d'hier) - la première enjoignant de se taire ou de quitter le parti au second, qui lui a sèchement rétorqué qu'il n'en ferait rien -, les dirigeants du PS auront tout loisir, d'ici la rentrée politique, de méditer sur cet épisode emblématique du mal socialiste. Face auquel le député Philippe Martin, proche de Laurent Fabius, préconisait hier le vœu d'abstinence : «Si pendant six mois les quinze dirigeants et grands élus du parti s'astreignaient à une cure de silence, laissant à la première secrétaire, et à elle seule, le soin d'incarner le PS, on serait un peu plus audibles et cohérents…»
Ultimatum. Voilà pour le constat général. Dans le détail, la correspondance Aubry-Valls n'a pas fait avancer d'un iota les affaires solfériniennes. «Tout cela n'a aucun sens, d'ailleurs le PS n'a jamais exclu quelqu'un pour délit d'opinion», a récidivé sur Europe 1 un Manuel Valls «très calme, très serein, très déterminé» face à l'ultimatum de la première secrétaire. Laquelle, «à l'évidence, […] n'a pas pris la bonne décision», selon le député de l'Essonne, qui l'assure : «Je n'ai pas compris cette lettre, je n'ai pas compris cette fermeture alors qu'il y a qu