Le Grand Paris est plus facile à dire qu’à faire. Le 29 avril, en inaugurant l’exposition des travaux de la consultation internationale d’architectes sur le sujet, Nicolas Sarkozy a fait rêver le peuple francilien. Le métro géant de Christian Blanc, le secrétaire d’Etat au Développement de la région capitale ? Il sera réalisé. Le plan du conseil régional pour remettre les transports collectifs à niveau ? Idem. Fromage et dessert, à 35 milliards d’euros l’ensemble. Autre promesse : réunir les dix équipes d’architectes dans un atelier international du Grand Paris. Enfin, gauche et droite seraient invitées dans une agora des élus pour travailler ensemble.
Deux mois plus tard, ça se complique. Lundi, en Conseil des ministres, le secrétaire d'Etat a repris les annonces que le Président avait faites un mois plus tôt à la Défense. Un projet de loi sera débattu à l'automne au Parlement, fourre-tout où l'on mettra tous les outils pour construire la métropole : un dépoussiérage de l'urbanisme pour aller plus vite dans les projets, un volet pour «préparer» la RATP à la fin prochaine de son monopole et enfin, la création d'une «nouvelle entité publique» qui pilotera la construction du futur métro géant. Des «études préalables» seraient «lancées sans délai».
La curiosité, c'est que pendant ce temps-là, la région Ile-de-France, présidée par la gauche, s'est déjà lancée dans les études pour son métro à elle, baptisé Arc Express. Faisant le tour de Paris pa