La droite peut-elle perdre la mairie d’Aix-en-Provence ? Un duel serré oppose dimanche, pour le second tour de la municipale partielle, la sortante UMP Maryse Joissains (43,31 % au premier tour) à Alexandre Medvedowsky, dont la liste PS-Modem (34,08 %) a fusionné avec les Verts (11,31 %), et a reçu un soutien (peu enthousiaste) de la liste PCF-NPA-Parti de gauche (4,21 %). Les abstentionnistes (56 %) pourraient faire la différence. Tout comme les électeurs de Stéphane Salord (7,08 %) qui, bien que divers droite, appelle à voter «Medvé».
Scandales. A ma droite, donc, Maryse Joissains, 66 ans. Après un passé de première adjointe (en 1983) d'un maire qui finit par entendre la Vierge, l'avocate est réapparue en 2001 dans le jeu de quilles de la droite aixoise, comme outsider et sans étiquette (elles étaient toutes prises). Sortie en tête de la primaire avec un tout petit 16,45 %, elle a fédéré les troupes de bric et de broc et repris de 553 voix la mairie à la gauche et à Jean-François Picheral (PS). Qu'on croyait invincible quinze jours avant. Et qui aurait dit de Maryse (c'est elle qui s'en vantait) : «C'est le seul homme à abattre.»
A l’époque, Joissains rimait plutôt avec Alain, son mari, maire de 1978 à 1983, sorti sous les scandales judiciaires. En 2001, Maryse Joissains a donc effacé le nom des affiches pour le second tour.
Redevenue Joissains en 2008, elle a gagné en triangulaire, avec 747 voix d'avance. Revancharde, la députée a, à chaque meeting,