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Libération

Ces jeunes qui prennent parti

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Militantisme. Rencontres, à gauche comme à droite, avec des juniors de la politique.
par Lilian Alemagna, François Pradayrol, Frédéric Le Lay et Yona HELAOUA
publié le 20 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 juillet 2009 à 6h51)

Nos jeunes, déserteurs du militantisme politique ? «Pas assez de temps», «pas assez libre», «ça ne sert à rien»… Ils sont bien rares les courageux prêts à passer leur nuit à coller des affiches, leurs soirées et dimanches à débattre et défendre leurs convictions, à se lever tôt le samedi pour aller tracter sur les marchés…

En 2007, une étude européenne affirmait que seuls 5 % des 15-30 ans de l’Union étaient membres d’un parti politique. Dans l’Hexagone, si les mouvements étudiants ou lycéens fleurissent tous les ans, rares sont ceux qui prolongent l’expérience en adhérant ou s’engageant dans une formation politique sur le long terme. Mais, de réunions en conférences, de campagnes électorales en chefs de file dans les facs, seule une minorité de jeunes militants resteprête à prêcher la bonne parole. Par vraie conviction ou pour un simple poste dans le milieu de la politique.

Les carriéristes

Chez les Jeunes Populaires de l'UMP, on milite d'abord «par passion». Un discours rodé qui fait parfois sourire : «L'UMP, c'est un mélange d'humanisme et de pragmatisme», assurent des militants du XVe arrondissement de Paris. Officiellement, on rejette le «carriérisme». On entre au parti «par choix républicain». Souvent, les parents sont issus de la droite traditionnelle mais, juré craché, «les petites guéguerres n'existent pas, car il n'y a rien à grappiller». Pourtant, d'autres camarades de la 11e et 20e