Le CSA a annoncé mardi de nouvelles règles pour «renforcer l'équilibre» des temps de parole à la télévision et à la radio, comptabilisant les propos «non régaliens» du chef de l'Etat et ceux de sa majorité et «augmentant mécaniquement» le temps de parole de l'opposition.
Ce nouveau «principe de pluralisme» remplacera, à partir du 1er septembre, la règle en vigueur depuis 40 ans dite des «trois tiers», précise dans un communiqué le Conseil supérieur de l'audiovisuel.
Le principe de pluralisme, adopté à l'issue d'une consultation des chaînes et radios concernées, vise à prendre en compte les interventions «non régaliennes» du président de la République, conformément à l'arrêt du Conseil d'Etat du 8 avril.
Il vise aussi à «renforcer l'équilibre des temps de parole», explique la haute autorité audiovisuelle. Dorénavant, «les temps d'intervention de l'opposition ne pourront être inférieurs à la moitié des temps de parole cumulés du chef de l'Etat et de la majorité présidentielle. Il sera automatiquement augmenté avec la prise en compte des interventions du président de la République et de ses collaborateurs», précise le CSA.
Le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, et son collègue spécialiste des médias, Didier Mathus, ont jugé mardi que cette décision du CSA leur donnait «enfin raison». «Le Président n'est pas un acteur au dessus de la mêlée. Il s'exprime comme premier responsable de la majorité et doit