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Libération

Le PS saute sur l’occasion Buisson

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L’opposition pointe surtout la «connivence» entre l’exécutif et les médias.
publié le 23 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 23 juillet 2009 à 6h51)

De bonne guerre, le PS s'engouffre dans l'affaire des sondages. Trop heureux de trouver une échappatoire au triste spectacle qu'offre leur parti, les socialistes n'ont pas manqué de sauter sur l'occasion Buisson. Les députés PS comptent user de leur «droit de tirage», prévu par les récentes modifications de procédure, pour demander, en fin de semaine, la création d'une commission d'enquête parlementaire. Avec un bémol d'importance : de telles propositions ne peuvent être débattues qu'en session ordinaire, soit à partir d'octobre… Un peu tard. Mais peu importe : «On ne va pas lâcher, explique la députée Delphine Batho. Ce n'est pas une petite histoire.»

Collusion. Premier angle d'attaque : celui, financier, soulevé par la Cour des comptes concernant les factures réglées par l'Elysée. «Nous ne savons pas si l'Elysée a payé des sondages pour les faire publier dans certains médias, ou si, comme le suggère Claude Guéant lui-même, l'Elysée a payé des sondages, également payés par ces médias, ce qui constituerait une surfacturation», résume le député Patrick Bloche, secrétaire national aux médias. Selon le PS, la commission des finances, présidée par le socialiste Didier Migaud, pourrait demander en septembre l'audition du directeur de cabinet de Sarkozy, de son conseiller Patrick Buisson et du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.

Mais davantage que l'aspect comptable, c'est la collusion entre l'Elysée et les grands groupes de méd