Doctor Sarkozy et Mister President. Aux yeux du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel), il y a désormais deux types d'interventions de l'Elysée : celles du leader de la majorité présidentielle et celles du chef de l'Etat. Et les premières, logiquement, devront, à partir du 1er septembre, être décomptées du temps de parole de la majorité.
Cette décision rendue mardi par la haute autorité chargée de fixer les règles de bonne conduite des radios et télévisions reprend les principes rappelés le 8 avril par un arrêt du Conseil d'Etat, jugeant que les interventions «non régaliennes» du Président de la République et de ses conseillers contribuaient au débat politique, au même titre que celles du Premier Ministre ou des chefs de file de l'opposition, et qu'il n'y avait donc aucune raison de ne pas les décompter.
Evolution. Selon les nouvelles règles fixées par le CSA, le temps d'intervention de l'opposition doit être au moins égal à la moitié du temps cumulé de la majorité, des membres du gouvernement, et des déclarations «politiques» du Chef de l'Etat et de ses conseillers.
«La décision du CSA sur le temps de parole présidentiel nous a donné enfin raison», ont réagi hier le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, et son collègue spécialiste des médias, Didier Mathus. Pour les socialistes, le nouveau mode de calcul présente l'avantage d'augmenter mécaniquement les temps de parole de l'opposition. Mais il répond aussi à l'évolut