Tel un matou jamais blasé, Nicolas Sarkozy prend plaisir à s’amuser avec les souriceaux. D’ici à mercredi, date du dernier conseil des ministres avant les vacances, il va à nouveau remanier son équipe gouvernementale. Certes il n’y aura pas grand-chose à se mettre sous la patte : trois ou quatre strapontins de secrétaire d’Etat ou de haut-commissaire, distribués à des fidèles, tel l’indépassable Frédéric Lefebvre, et à des «prises de guerre» proches du centre (Maurice Leroy ?) ou de la gauche (Paul Giacobbi ?)… si tant est que l’on en trouve. Contrairement au remaniement du mois dernier, il n’y aura pas de sortants. Donc pas de ministres virés qui, des jours durant, se répandent contre le méchant Fillon (comme l’ont fait Yves Jégo ou Christine Boutin) tout en louant le génie du chef de l’Etat, pour que celui-ci n’oublie pas de les recaser.
Moine soldat. Mais au fait, pourquoi ce «réajustement technique» du gouvernement, comme on dit à l'Elysée ? «La seule et unique raison, c'est de donner un job à Frédéric Lefebvre», assure un ministre très proche de Nicolas Sarkozy. Mais le même explique que le chef de l'Etat est «un peu sadique» avec le moine soldat porte-parole de l'UMP et que «celui-ci peut trembler jusqu'à la dernière minute».
Le ministre de la Culture aurait confirmé son niet à la venue de Frédéric Lefebvre dans le périmètre de son ministère. «Frédéric Mitterrand peut se le permettre. Il sait qu'il vaut ch