Les «godillots» du Président, comme les appelait le général de Gaulle, ont des états d’âme. Députés et sénateurs de la majorité ont donné au cours de la session qui s’est achevée vendredi quelques frayeurs à l’exécutif, sur la publicité à la télévision, la loi Hadopi ou le travail du dimanche. Rien d’irréparable. Mais les gestes de mauvaise humeur se sont multipliés. Le gouvernement a dû composer, repousser certains textes, en faire revoter. Et quand il a voulu passer en force, comme sur la première loi Hadopi, c’est le Conseil constitutionnel qui l’a censuré.
Tout a commencé au Sénat, où le renouvellement de septembre 2008 a fait perdre à l’UMP la majorité absolue. Certes, avec l’appoint du groupe centriste, la droite conserve la prééminence. Mais les sénateurs ont bien fait comprendre au président de la République qu’ils n’entendaient plus être considérés comme une chambre d’enregistrement.
Dès l’élection du nouveau président du Sénat, ils ont préféré Gérard Larcher à l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, dont la principale erreur avait été de se prévaloir un peu trop du soutien de Nicolas Sarkozy. Puis ils ont refusé de modifier la loi SRU imposant 20 % de logements sociaux, et imposé l’augmentation de la redevance TV, contre l’avis du gouvernement.
Puis ce fut au tour des députés de montrer leur mauvaise humeur, contraignant en décembre le gouvernement à ajourner le vote de la proposition de loi sur le travail du dimanche. Très édulcorée, celle-ci a n’a finalement