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Découpage électoral: les ciseaux de la discorde

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Alors qu'Alain Marleix a présenté, ce mercredi, son projet de carte électorale, la gauche accuse le gouvernement de vouloir bétonner ses circonscriptions tout en fragilisant celles de l'opposition.
Le secrétaire d'Etat Alain Marleix, en charge du redécoupage de la carte électorale, à la sortie du Conseil des ministres le 29 juillet. (© AFP Gérard Cerles)
par Libération.fr
publié le 29 juillet 2009 à 18h06
(mis à jour le 29 juillet 2009 à 18h10)

Coup politique destiné à «empocher 30 sièges [UMP] de plus», selon la gauche, opération politiquement neutre, promet la droite. Le projet de découpage électoral, présenté ce mercredi en conseil des ministres, par le secrétaire d'Etat aux Collectivités locales, Alain Marleix, a ulcéré l'opposition et promet un débat parlementaire enflammé à l'automne.

Le PS a d'ores et déjà promis d'employer «toutes les voies de recours», à commencer par un recours contentieux devant le Conseil d'Etat. Sans contester la nécessité de remettre à jour la carte des circonscriptions, le secrétaire national du PS chargé des élections, Christophe Borgel, s'inquiète, dans un communiqué, que celle-ci ne rende «l'alternance plus difficile dans notre pays». Il dénonce non seulement le résultat «partial» et «partisan» mais aussi la «démarche» de Marleix, «pas dignes d'une démocratie», pointant notamment le fait que la commission de contrôle n'ait pas cru bon d'auditionner les socialistes.

Selon Borgel, le découpage de Marleix vise surtout à bétonner les circonscriptions des élus de droite et à fragiliser des sièges de gauche: «le gouvernement a pris prétexte des modifications démographiques pour conforter des circonscriptions» qui sont acquises à la majorité. Le PS réfute d'ailleurs les chiffres martelés par le secrétaire