La nouvelle carte électorale est finalisée. Ce matin, en Conseil des ministres, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Alain Marleix, va présenter le projet de redécoupage des 577 circonscriptions électorales sur lequel il planche depuis l’été dernier à la demande de l’Elysée.
Présenté sous forme d’ordonnances, ce projet ne donnera lieu qu’à un débat de ratification express, début octobre, au Parlement. De quoi nourrir, en dépit de sa validation par une commission indépendante et le Conseil d’Etat, la réticence de la gauche.
Pour cause : rendu obligatoire par les modifications démographiques intervenues depuis le redécoupage de 1986 orchestré par Charles Pasqua assisté, déjà, d’Alain Marleix, ce redécoupage électoral sera la clé de voûte des législatives de 2012.
Or, ce nouveau coup de ciseaux s’opère sous contrainte forte : la dernière révision constitutionnelle a octroyé aux Français de l’étranger, qui n’en avaient pas, 11 représentants à l’Assemblée nationale. Le nombre de députés restant fixé à 577, c’est autant de circonscriptions actuelles qui doivent disparaître.
Compte tenu des déplacements de populations qui vident des territoires en dessous des limites réglementaires (l’écart de population ne doit pas excéder 20 % d’une circonscription à l’autre), c’est au total 33 députés en place qui seront congédiés. Dont 18 de gauche et 15 de droite.
Ce petit écart en défaveur de l’opposition se creuserait avec les créations de circonscriptions. Entre métropole et outre-mer, leur répar