Si Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, reste discret, c’est moins faute de répartie que parce qu’en Sarkozie, avoir été proche de Dominique de Villepin est une faute longue à expier. La crise de la production laitière laissée irrésolue par son prédécesseur, Michel Barnier, pourrait l’obliger à s’exposer davantage. Pas sûr toutefois que ce normalien, agrégé de lettres et énarque, se taille dans les campagnes une réputation égale à celle d’un Jacques Chirac, titulaire de ce portefeuille de 1972 à 1974.

C.F

Officiellement, Henri de Raincourt est agriculteur. Mais dans cette famille de hobereaux, la charge de sénateur se transmet de père en fils. Président du groupe UMP au Sénat et aujourd’hui ministre aux Relations avec le parlement, l’ex-président du conseil général de l’Yonne ne s’illustre pas par sa fibre sociale. Il s’était notamment fait remarquer en taillant à coups de serpe dans les aides consacrées aux personnes âgées.

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Ce ministre d’ouverture, ex-secrétaire d’Etat à la Coopération et aux Anciens combattants, hérite d’un des plus gros scandales français : les prisons. Surpopulation endémique, situation carcérale explosive, condamnations régulières de la France par l’Europe, la tâche est immense. A l’ombre - ou aux côtés ? - de Michèle Alliot-Marie, Bockel a du pain sur la planche s’il veut se faire un nom sur un tel dossier, qui a vu nombre de gardes des Sceaux se casser les dents. Et en cas d’échec, peu de risque que ce soit «MAM», poids lourd du gouvernement, qu