Face à l’hyperprésident, l’hypo-Premier ministre a fini par trouver son rythme. Il avait théorisé la présidentialisation du régime et la fin du fusible de Matignon. Mais de là à se retrouver éteint… Après en avoir eu plein le dos de l’agitation élyséenne, fini la sciatique. Sarkozy ne réunit plus son G8 ministériel. Fillon fait le chef d’orchestre et joue de son autorité sur les parlementaires de la majorité. Résultat, il a repris ses deux joggings hebdomadaires. Sans «Nicolas», mais sans malaise vagal.

M.E.

Brice HortefeuxIl en rêvait depuis si longtemps ! La récompense est là : devenir le patron de la place Beauvau, où il fut le conseiller d’un certain Nicolas Sarkozy. Hortefeux n’a pas encore eu l’occasion de se frotter à de lourds dossiers, mais la ligne de fermeté sarkozyste ne risque pas de varier. Lundi, il ne lui a pas fallu longtemps pour saluer les lourdes condamnations des incendiaires corses ou pour appeler les préfets à «une mobilisation accrue» face à la délinquance.

F.Ta.

C’est bien connu, pour Nicolas Sarkozy les affaires de justice, avec celles de police, sont un bon moyen pour entonner un refrain sécuritaire rassurant quand ça tangue par ailleurs. Après Rachida Dati, très fidèle exécutante, Michèle Alliot-Marie ne devrait a priori pas bénéficier d’une énorme marge de manœuvre. Le conseiller «justice» de l’Elysée, Patrick Ouart, est souvent considéré comme le vrai garde des Sceaux. Pas sûr que ce soit un problème pour cette femme d’expérience qui occupe son troi