Le coeur n'y est pas. Alors que le sommet France Océanie se tient, ce vendredi, à Nouméa (Nouvelle-Caldéonie), le faux bond de Nicolas Sarkozy, tout juste arrivé au Cap Nègre, dans la maison familiale de son épouse, et remplacé au pied levé par son ministre des Affaires étrangères a froissé certains élus locaux.
«Inutile de se le cacher», admet d'entrée le quotidien Les Nouvelles calédoniennes qui titre en Une «Kouchner pour présider»: ce troisième sommet «se couvre d'une ombre, après les défections du président de la République, du Premier ministre, François Fillon, puis des flottements ces derniers jours autour de la venue de Bernard Kouchner, finalement débarqué hier [jeudi] sur le territoire.»
Une absence de Sarkozy - pour des raisons d’agenda, invoque le Haut commissariat de la république à Nouméa - d’autant plus remarquée que son prédécesseur, Jacques Chirac, avait présidé les éditions de 2003, en Polynésie française et de 2006, à l’Elysée. Soucieux, il est vrai, de réchauffer les relations avec le Pacifique, depuis la fin des essais nucléaires en 1996.
«L’Etat semble bricoler sur ce sommet»
Déçus, des participants, parmi les élus locaux et pays invités - la plupart des Etats du Forum des îles du Pacifique, dont l'Australie et la Nouvelle-Zélande -, ont pu avoir l'impression que Paris ne se souciait guère de la région. «Le fait de rétrograder la présidence de