Intox
Alors que le climat social vire à l'explosif, comment faire pour dissuader les salariés victimes de licenciements ou de fermetures d'entreprises de recourir à la menace pour gonfler leur prime de départ ? Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, a la solution : redonner confiance dans l'avenir, expliquer que la reconversion, mieux qu'une prime, est encore le meilleur moyen, et que l'Etat y travaille. Le 16 juillet, sur LCI, il affirmait : «Moi, en tant que ministre de l'Emploi, ma charge, ce n'est pas la prime, c'est d'essayer d'accompagner les salariés pour qu'ils rebondissent. Je vous donne un exemple précis. On avait des salariés qui avaient perdu leur emploi dans la sous-traitance automobile, on s'est battu pour faire en sorte que la SNCF les réembauche, que 1 500 salariés soient réembauchés, ceux notamment qui étaient autour du Havre. Ça, c'est mon travail.»
Désintox
La SNCF aurait recruté 1 500 salariés issus de la sous-traitance automobile ? Voilà un «exemple précis» à même de redonner de l'espoir aux salariés victimes de la crise. Hélas, cet «exemple précis» manque singulièrement de précision. Le chiffre de 1 500 salariés correspond à la fourchette haute d'un objectif affiché en début d'année : le 2 janvier, lors de la présentation du volet SNCF du plan de relance, François Fillon et Guillaume Pepy, patron de l'entreprise publique, avaient annoncé que sur 4 500 embauches en 2009, la SNCF r