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Libération

Engagement de la France en Afghanistan: les doutes de l'opposition

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La mort d'un soldat Français à Kaboul et la multiplication des attaques d'insurgés à l'approche de la présidentielle ont relancé les interrogations sur la stratégie de la force internationale déployée dans le pays, à laquelle participe la France.
Un soldat français dans le village d'Hajian, en Afghanistan, le 12 juin (Shamil Zhumatov / Reuters)
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publié le 3 août 2009 à 18h25
(mis à jour le 3 août 2009 à 18h27)

Après la mort d'un soldat français - le 29e en Afghanistan - dans une attaque d'insurgés au nord-est de Kaboul et, plus largement une recrudescence des attaques sur le terrain à trois semaines de l'élection présidentielle en Afghanistan, l'opposition s'interroge sur les buts poursuivis par la coalition internationale déployée dans le pays, à laquelle participe la France.

«Au départ, nous étions dans une guerre de légitime défense contre des talibans qui soutenaient Al-Qaïda. Désormais nous menons une guerre de soutien à un régime qui n'arrive pas à s'en sortir», constate, auprès de l'AFP, l'ex-ministre (PS) de la Défense, Paul Quilès.

«Je ne vois aucun point à retirer de l'argumentation que nous tenions il y a un an», avance le député PS du Doubs Pierre Moscovici, faisant allusion au débat parlementaire de 2008 sur le maintien des troupes françaises en Afghanistan, dont l'engagement avait démarré en 2001 sous le gouvernement de Lionel Jospin. La gauche avait voté contre, prônant «un changement de stratégie» face à l'échec de l'option militaire.

«On ne va pas rester indéfiniment»

Depuis, les violences des insurgés à l’encontre de la coalition - environ 90.000 hommes, dont quelque 3.000 Français - ont redoublé d’intensité, notamment ces dernières semaines.