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Libération
EDITORIAL

Clarté

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publié le 4 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 août 2009 à 6h51)

Dans la torpeur de l’été, l’initiative de trois députés, tous socialistes, a été trop négligée. René Dosière, Arnaud Montebourg et Jean-Jacques Urvoas ont rendu public sur leur blog le détail de leurs frais parlementaires, leur indemnité. Rien de révolutionnaire en apparence mais un effort de clarté d’autant plus exemplaire qu’étrangement rien dans la loi ou les règlements de l’Assemblée ou de leur parti n’oblige à cette divulgation.

Il est normal que les députés mais aussi les ministres et le Président soient convenablement rémunérés. Contre toute démagogie. Il est tout aussi normal que les parlementaires puissent faire leur travail. Cela coûte de l’argent mais le fonctionnement d’une démocratie moderne exige que le Parlement ait les moyens de sa politique et puisse servir de contre-pouvoir.

En échange, les députés doivent jouer le jeu. Il s’agit d’une question de confiance des électeurs et des contribuables en leurs élus.

Il est anormal, comme le montre notre enquête, que trop de parlementaires, de droite comme de gauche, restent vagues et refusent avec arrogance de répondre. Pire, certains, cumulant les mandats, avouent se rapproprier le reliquat de leur indemnité.

En rendant public pour la première fois le budget de l’Elysée, Nicolas Sarkozy s’est voulu transparent. Comment la représentation nationale peut-elle lui demander des comptes si elle-même n’en rend pas ? Plutôt que se ridiculiser en de vains combats, Martine Aubry, en panne avec ses concitoyens et électeurs, devrai