Depuis que trois députés PS ont publié, mi-juillet, sur leurs blogs respectifs, le détail de leurs dépenses de frais de mandat (lire ici), leurs petit(e)s camarades ne se bousculent pas au portillon pour leur emboîter le pas. L'ambiance générale est plutôt à faire l'autruche, à invoquer une transparence à outrance et le risque «d'antiparlementarisme primaire» pour préserver le statu quo. «Les mecs nous prennent pour des têtes brûlées. Pour que surtout rien ne change» regrette Jean-Jacques Urvoas, l'un des trois mousquetaires de la transparence, avec René Dosière et Arnaud Montebourg. «Lors du débat sur la réglementation de l'Assemblée, on a demandé avec René que les députés présents en séance soit pointés. "Et l'étape d'après, c'est le bracelet électronique?" s'est énervé un collègue socialiste», relate le député du Finistère.
Une attente des citoyens
Pas question, donc, de rendre des comptes sur leur façon de disposer des 6 329 euros bruts d’IRFM (indemnité représentative de frais de mandats) qu’ils perçoivent en sus de leur indemnité de parlementaire stricto sensu (de l’ordre de 5 200 euros). C’est avec cette enveloppe qu’ ils sont censés faire face aux dépenses exclusivement liées à leur fonction : louer ou acheter un local de permanence, financer un petit journal ou un site Internet, payer frais de déplacements, de bouche, voire frais vestimentaires et coi